Pomiculture raisonnée

Produire des pommes biologiques n’est possible au Québec que sur une petite échelle. Et encore!!! Essayez avec un pommier dans votre arrière-cour et vous verrez….Le responsable de notre verger a pourtant quelques trucs dans son sac à malices…

Lutte intégrée. Pour combattre les maladies et les insectes ravageurs, il utilise les techniques agronomiques et biologiques disponibles afin de ne recourir à une intervention chimique qu’en dernier recours.

Dépistage des insectes. Il observe régulièrement le verger et, au moyen de trappes et de pièges, fait le décompte des insectes nuisibles et utiles qui y sont présents. Parfois les insectes utiles sont suffisamment nombreux pour contrôler les indésirables. Ils travaillent alors pour nous de façon toute naturelle, sans qu’on ait à intervenir.

Confusion sexuelle. Le « carpocapse » est un ravageur qui adore les pommes. Il s’y attaque partout dans le monde. Vous avez un ver dans votre pomme? C’est lui! L’adulte, lui, est un papillon nocturne. Pour l’accouplement, les deux ne pouvant se voir à cause de la noirceur, la femelle émet un parfum particulier pour attirer le mâle. Ce parfum peut maintenant être reproduit en laboratoire et on en imprègne une mince languette. Nous mettons une de ces languettes au sommet de chaque pommier (un joli travail!). L’air devient alors complètement saturé du parfum et le mâle, en pleine confusion, ne peut trouver la femelle. Pas de rencontre, pas d’accouplement. Pas d’accouplement, pas de fécondation. Pas de fécondation, pas d’œuf. Pas d’œuf, pas de ver. Et ceci sans aucun insecticide. Qui dit mieux?

Arrosage minimum. Cela veut dire qu’il n’utilise que juste ce qu’il faut de produits traitants. Ainsi s’il recourt à des pesticides, ce n’est surtout qu’en tout début de saison (mai et juin), quand la pomme est encore toute petite, voire inexistante. Durant juillet et août, la pluie délave ce qui reste des produits utilisés. La plupart des années, en septembre, les pommes sont pratiquement exemptes de résidus.

Variétés résistantes. La Liberty et la Freedom sont résistantes aux maladies. Il peut les cultiver sans fongicides. La Golden Russet, la Délicieuse, la Honeycrisp et la Spartan y sont très tolérantes et en demandent peu. Par contre, la McIntosh et la Cortland y sont très sensibles et en exigent davantage. Tenez-en compte dans vos choix.

Grands prédateurs. En dehors du temps de cueillette, il laisse une meute de chiens huskys chasser dans le verger, ce qui maintient le chevreuil à distance. En effet, celui-ci ne fait pas la différence entre l’odeur d’urine de loup et l’odeur d’urine de husky, puisque ceux-ci en sont des descendants directs. Les chiens éliminent, en même temps, rats musqués, marmottes, mulots et autres vermines. Réintroduire un prédateur au sommet de la chaîne alimentaire dispense le responsable du verger d’avoir à utiliser des rodenticides ou des répulsifs chimiques, comme c’est souvent le cas ailleurs.

Il faut parfois accepter une pomme qui ne soit pas parfaite.
D’autant plus que le problème est le plus souvent seulement cosmétique.



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